Venir à bout des problèmes familiaux grâce à la médiation

La vie de famille se résume principalement à des hauts et des bas. Aucun foyer n’échappe aux problèmes. Cela peut être au niveau parents-enfants, ou encore entre les parents. Quoi qu’il en soit, ces conflits créent généralement un vide dans les relations. C’est encore plus difficile lorsque les disputes se font retentir tous les jours. Bien que les acteurs principaux de ces problèmes souhaitent y mettre un terme, ce n’est pas toujours facile de résoudre les choses par soi-même. Quand tout va vraiment mal et que même les discussions n’aboutissent plus à des solutions, il est peut-être temps de choisir une autre option. Dans tous les cas, l’intervention d’un médiateur familiale est la meilleure solution.

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Où peut-on trouver des médiateurs familiaux ?

               Lorsqu’un de mes amis a perdu le contrôle de SA vie familiale, je lui ai conseillé de se tourner vers un médiateur familial. Mais comme c’est la première fois qu’il a entamé ce genre de démarche, il ne savait pas par où commencer les recherches.

               Le médiateur familial travaille, en effet, au sein de diverses structures. Il peut exercer son métier auprès d’une association sociale (comme UDAF), d’une association spécialisée dans les relations familiales (comme EPE), d’une association spécialisée dans la médiation familiale (comme IMF), auprès de services publics ou parapublics (comme SNCF) ou encore dans un cabinet privé. C’est donc à vous de voir, ce qui vous convient le mieux.

               Quant aux tarifications, cela dépend principalement de chaque structure. D’ailleurs, le calcul se base généralement sur vos revenus. Toutefois, pour une médiation judiciaire, les familles ont droit à une aide juridictionnelle. D’ailleurs, certaines villes comme Paris proposent un service de médiation familiale gratuit.

Une médiation familiale : pour qui et à quel moment ?

               La médiation familiale concerne toute la famille. Pour la plupart de mes proches qui l’ont, cela a énormément aidé, surtout en cas de situation de rupture avec son conjoint. Mais malgré les appréhensions, la médiation n’est pas uniquement dédiée aux couples.

               Elle peut donc s’adresser également à des grands-parents qui veulent instaurer un lien avec leurs petits-enfants. À des adolescents qui rencontrent des problèmes avec leurs parents. Ou encore entre une famille d’origine et une famille d’accueil qui rencontre un conflit.

               En résumé, si les liens qui unissent les membres d’une famille sont en péril, la médiation est de mise.

               Pour certains couples, la médiation est intervenue bien avant la décision d’un divorce. Comme quoi, ils ont eu la chance d’avoir pris les choses en main avant que ceux-ci dégénèrent. Toutefois, cette chance n’est pas donnée à tous.

               La médiation peut aussi intervenir après une procédure judiciaire. Mais également au moment où vous sentez que les problèmes peuvent mener à une rupture des liens familiaux. C’est le cas par exemple, d’un père qui n’a pas le droit de voir ces enfants.

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Qui doit prendre l’initiative et à quel prix ?

               Il n’y a pas de protocole pour cette première étape. Lorsque le problème se fait sentir, n’importe quel membre de la famille peut décider de l’intervention d’un médiateur familiale. Mais je précise que le juge peut obliger les deux parties à une médiation. Surtout avant une procédure judiciaire.

               Comme je l’ai dit un peu plus haut, certaines villes comme Paris ou Marseille ont déjà mis en place des services de médiation familiale gratuite. Si ce n’est pas le cas pour votre ville, sachez que la première séance d’information est gratuite.

               Après cela, vous donnerez une participation régulière par rapport à vos ressources. Le calcul se portera sur un barème national, mis en place par la Caisse Nationale des allocations familiales. La fourchette peut donc varier de 5 à 132 €.

               Si la décision est ordonnée par le juge, c’est lui même qui en fixe le coût. Un montant qui est toujours établi selon vos ressources.

Le médiateur judiciaire

               Le médiateur judiciaire intervient à la demande du juge. Son principal rôle est d’emmener les deux parties concernées vers un commun accord. Chaque membre de la famille peut exprimer leurs points de vue à tour de rôle.

               Le médiateur ne doit en aucun cas divulguer les informations exprimées durant les séances. S’il rencontre une difficulté, la seule personne à qui il aura le droit de partager ces informations est le juge.

               Durant les séances, il doit apporter un regard neutre à la situation. C’est-à-dire qu’il n’a nullement le droit de prendre parti. Si les deux parties s’accordent sur une décision, la médiation peut prendre fin.

               La première étape d’une médiation familiale est l’entretien avec le médiateur. Durant cette première séance informative, il vous fera part des objectifs ainsi que des thèmes qui vont être abordés durant les prochaines séances.

               Après cela, vous devez suivre d’autres entretiens. D’habitude, ces derniers durent environ 2 heures. Selon votre situation et l’atteinte des objectifs, les séances peuvent s’élargir sur quelques semaines ou même plusieurs mois.

               Si vous arrivez à tomber sur un commun accord, il est possible de demander une homologation au juge. Par la suite, les deux parties devront respecter toutes les termes de l’accord ainsi que les obligations. Cette homologation sera considérée comme un jugement.

               Par contre, dans le cas ou il n’y aucun accord entre les parties, c’est le juge qui se chargera de la suite. Mais il faut que vous sachiez que les informations recueillies durant votre médiation ne peuvent être utilisées durant une procédure ou une instance ultérieure, si vous n’avez pas donné votre accord.

Quelques petites astuces pour une médiation réussie

               Comme je connais beaucoup de familles qui ont eu recours à cette démarche, je pense être bien placé pour vous donner quelques conseils. D’abord, ne vous fiez pas aux vieilles rengaines. En faisant un premier entretien, vous n’êtes pas obligé de tout de suite initier les deux parties à une médiation.

               Ensuite, ne prenez pas cela pour une corvée. Je vous le dis franchement, la médiation est une deuxième chance pour vous. C’est grâce à elle que vous pouvez renouer des liens entre les membres de votre famille. En plus, cela évite de passer devant le juge.